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ACTUALITES

La CSRD… kesako ?​

​​Article du mercredi 4 septembre 2024 ​

La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), en vigueur depuis janvier 2024, impose aux grandes entreprises et aux PME de nouvelles obligations de reporting extra-financier. Ces rapports incluent des informations sur les aspects environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), permettant une évaluation standardisée de l'impact des entreprises sur le développement durable. La directive introduit le concept de double matérialité, qui oblige les entreprises à rendre compte non seulement de l'impact de leurs activités sur l'environnement et la société, mais aussi des effets des enjeux ESG sur leurs performances financières.​

La mise en œuvre de la CSRD se fera progressivement, avec des premières obligations de reporting dès 2025, et vise à renforcer la transparence et la responsabilité des entreprises en matière de développement durable.​

Cette directive, transposée en droit Français en décembre 2023, renforce l'importance de la fonction achats dans les entreprises en raison de la transparence des pratiques ESG et de l'accent mis sur la double matérialité. Les achats doivent intégrer les critères de durabilité dans leurs décisions pour garantir que les fournisseurs respectent les normes ESG. Cela signifie que la fonction achats joue un rôle clé non seulement dans la conformité réglementaire, mais aussi dans la minimisation des risques financiers liés aux pratiques non durables des fournisseurs.​

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Les achats et la biodiversité

Article du jeudi 8 août 2024

Plus de la moitié du PIB mondial dépend de façon directe ou indirecte de la biodiversité et du bon fonctionnement des écosystèmes. L'Europe, au travers de la CSRD, a mis en place de fortes obligations de reporting de durabilité et pousse les entreprises à mesurer leurs impacts et dépendances vis-à-vis de l'environnement. S'agissant de la biodiversité, ces mesures peuvent être faites par exemple via le GBS (Global Biodiversity Score), qui permet d'établir un état des lieux des pressions qu'exerce l'entreprise, et sa dépendance aux écosystèmes, première étape avant de construire les objectifs et la feuille de route.​

Ainsi, les entreprises doivent éviter, réduire puis compenser leur empreinte biodiversité potentiellement forte au niveau de la chaîne de valeur amont.​

En agissant elles permettent de rendre la résilience à ces écosystèmes et protège ainsi la pérennité de leurs activités. D’autre part, les écosystèmes ayant un lien bilatéral avec le réchauffement climatique (un écosystème en bon santé étant un puits carbone + efficace), en agissant sur la protection de la biodiversité nous agissons de facto sur l’atténuation du réchauffement climatique.​

Le rapport The Economics of Biodiversity a été commandé par le Trésor britannique en mars 2019, et dirigé par Partha Dasgupta avec le soutien d'un groupe consultatif. Il met en lumière le lien entre économie et perte de biodiversité, et les avantages économiques à investir en faveur de la biodiversité. Le document indique une estimation à hauteur de 350 milliards de dollars par an, au niveau mondial, des coûts de dégradation des terres liées à la perte de biodiversité au sein des écosystèmes forestiers. De même, la dégradation des sols dans les régions arides a entraîné une perte de productivité économique de l'ordre de 25 milliards de dollars par an. D’autre part, les avantages économiques qui découlent de la protection de la biodiversité dépassent largement le montant des investissements à réaliser. Les estimations suggèrent que le coût global de la protection de la biodiversité pourrait représenter environ 0,1 % à 0,2 % du PIB mondial (soit entre environ 96 et 192 milliards de dollars US pour 2022), tandis que les avantages économiques nets pourraient être de l'ordre de 2 à 4 % du PIB mondial (soit entre environ 1922 et 3844 milliards de dollars pour l’année 2022).​

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